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Acte 2

<Par Thibault>

A la poursuite de Malathor

La journée avait été éreintante pour nous tous, mais malgré cela, il nous fallait encore discuter de la proposition de Fangoria : devions-nous rejoindre la Compagnie des vaisseaux du vent en tant que Capitaines pour bénéficier des ressources de la guilde au prix de nouvelles responsabilités, ou continuer l’aventure par nos propres moyens mais sans contraintes supplémentaires ?

C’est à la faveur de la nuit, et dans le calme relatif des rues d’Ikhâr que nous déambulâmes pour tenter de répondre à cette question, sans réussir à la trancher définitivement. De surcroît, Ambre nous a exprimé son intention d’abandonner la poursuite du monde des Chimères. Qui pourrait lui en vouloir, après ce que nous avons vécu aujourd’hui…

Le départ de Malathor

Nous finîmes par rentrer à l’Hallucinose pour rejoindre nos chambres respectives et reposer nos corps et nos esprits, malmenés par cette dure journée, mais l’aubergiste nous signala que Malathor nous cherchait pour nous faire ses adieux : il quittait Ikhâr. A cette nouvelle, Amar et moi décidâmes de passer rapidement au camp de Justicar pour connaître les raisons de ce départ précipité, alors qu’Ambre et Juste-Nuit ont préféré rester à l’auberge. Elles avaient beaucoup de choses à se dire : bien que Juste-Nuit paraissait toujours stoïque et sûre d’elle, la paladine avait été aussi ébranlée que nous tous par les évènements de la journée, et exprima cela en un flot d’émotions inattendu auprès d’Ambre. Elle lui signifia également, juste avant de quitter la chambre, qu’Ambre pourrait lui être d’une grande aide, sans toutefois en dire plus, laissant ainsi la jeune femme encapuchonnée à ses interrogations.

De notre côté, nous avons fait chou blanc, car Malathor et Valkyn avaient déjà pris la route. Le scribe ne nous apprit pas grand chose de plus : il était parti une trentaine de minutes auparavant, en direction d’Anthéone, pour faire son rapport sur les évènements de la journée auprès de son Ordre. Et c’est ainsi que nous retournâmes à l’auberge, tentâmes d’en informer nos deux comparses (seule Ambre était encore debout, et plutôt agitée) et rejoignîmes finalement nos lits. Cette nuit-là, personne ne rêva de l’appel du monde des Chimères, pour la première fois depuis plusieurs semaines.

Malobar, Malabor, Malathor

Je ne m’attendais pas à ce que le lendemain soit aussi mouvementé. Tout a commencé par une lettre, un petit parchemin roulé, déposé à l’aubergiste pour que celui-ci le remette à Ambre, de la part d’un « type en armure, Malobar, Malabor, ou quelque chose comme ça ». A la lecture du parchemin, Ambre a perdu toute contenance et s’est ruée vers la sortie. Heureusement, Amar et moi avions assisté à cela, étant attablés pour le petit-déjeuner. Ni une ni deux, nous sommes allés chercher Juste-Nuit et avons interrogé l’aubergiste pour connaître le motif de la précipitation d’Ambre. Nous l’avions déjà vue dans tous ses états, mais cette fois-ci surpassait toutes les autres, et de loin !

Nous accourûmes au camp de Justicar (de toute évidence, Ambre cherchait Malathor) et retrouvâmes une Ambre survoltée en train de fouiller les moindres recoins de la tente où avaient logé Malathor et Valkyn, à la recherche d’on ne savait quoi. Le pauvre scribe avait l’air encore plus dépassé par les évènements que nous. La recherche d’Ambre étant infructueuse, elle se mit alors en tête de rattraper Malathor pour l’interroger sur ce parchemin, et nous convînmes que Fangoria serait la plus à même de nous aider ; nous filâmes donc à la Capitainerie.

La Capitaine nous attendait, car c’était aujourd’hui que nous devions accepter ou rejeter sa proposition de devenir Capitaine de la Compagnie des vaisseaux du vent, alors même que nous n’avions pas eu l’occasion de prendre une décision ferme et définitive sur la question. Il nous est finalement apparu que les moyens de la Compagnie nous seraient fort utiles pour la suite de nos quêtes (fussent-elles liées au monde des Chimères ou plus personnelles) et que les responsabilités inhérentes à nos nouvelles fonctions étaient compatibles avec nos objectifs. Seule Ambre ne signa pas les contrats, obnubilée par ce petit bout de papier qu’elle lisait et relisait compulsivement le temps que le scribe arrive (traîné par Amar) pour acter notre prise de fonction.

Sitôt les procédures administratives réglées, nous fonçâmes vers l’enclos aux hippogriffes pour retrouver les bêtes que nous avions chevauchées la veille lors de notre folle échappée de la gondolfière en perdition, et décollâmes sans plus attendre en direction d’Epistéa. Nous suivîmes ainsi la route pendant quelques heures, et retrouvâmes finalement Malathor et Valkyn sur la route. Alors que nous nous approchions, les pauvres se sont mis à courir, s’imaginant être attaqués par quelque bandit (cela dit, Malathor a dû, à la place, faire face à une Ambre énervée et impatiente, je ne sais pas ce qui est préférable) !

Sous la capuche, la tieffelin

Malheureusement, Malathor nous indiqua qu’il n’avait rien à voir avec le parchemin remis à Ambre, et notre folle course s’arrêtait ici, abruptement. Ambre semblait désemparée, dévastée même ; et bien qu’elle ne consentit pas à nous permettre de lire la lettre, elle nous en dit un peu plus sur son contenu : quelqu’un surveillait constamment nos faits et gestes, y compris pendant la sentence des voies. L’auteur de la lettre était un certain Adrien (visiblement une connaissance d’Ambre, un humain ; se pourrait-il qu’il soit la raison pour laquelle Ambre se méfie des humains ?). C’était loin d’être rassurant, mais nous n’avions aucun moyen d’en savoir plus pour le moment, nous permîmes donc à Malathor et son fils de reprendre la route après avoir échangé quelques mots et nous être excusés de la frayeur que nous leur avions causée.

Alors que nous nous reposions un peu pour nous remettre de notre folle matinée, Ambre décida de tomber le masque, ainsi que la cape et les gants, et nous révéla sa véritable identité : elle se prénommait Lilith et était en réalité une tieffeline, masquant du mieux qu’elle pouvait ses attributs fiélons. Moi qui pensais qu’elle cachait plutôt des attributs elfiques, j’en étais tout retourné !

Cette révélation a été très bien accueillie par tout notre groupe, et a même permis de relâcher un peu la tension qui nous tenaillait depuis l’épisode horrible de la veille : enfin, Lilith nous faisait confiance, et acceptait de nous accompagner pour la suite de nos aventures. Après les révélations de Löne Kernos sur le monde des Chimères et les Oubliés (nous ?), je suis heureux que notre groupe soit enfin soudé : les talents de Lilith ne seront probablement pas de trop face aux menaces que nous devrons affronter au cours de nos aventures, quoi qu’elle ait l’air d’en penser.

Il ne nous restait plus qu’à remonter sur nos hippogriffes, et rentrer à Ikhâr. Nous allons avoir beaucoup à faire, et les dangers qui nous guettent sont probablement nombreux, mais je suis plus confiant que jamais en notre capacité à surmonter tout cela, ensemble.

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  • Dernière modification : 2023/08/23 12:52
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